(Lettre remise en main propre le mercredi 28 octobre au Maire de Paris)

Monsieur le Maire,

Vous avez annoncé récemment que vous souhaitiez mettre en délibération au Conseil de Paris le
quadruplement des tarifs d’utilisation des équipements sportifs municipaux par les associations
et finalement décidé de présenter seulement cette mesure, sans la soumettre aux votes, suite aux
réactions négatives de très nombreuses mairies d’arrondissement.
L’OMS14, qui représente la quasi-totalité des clubs de cet arrondissement, a déjà obtenu le soutien
de plus des deux tiers de ses membres pour vous exprimer sa profonde inquiétude devant une telle
mesure, qui ne nous parait pas en ligne avec votre volonté, que nous partageons tous, de rendre plus
accessible la pratique du sport pour tous, en favorisant l’accès de proximité.

Nos associations, qui participent de façon bénévole à cette mission de service public, sont
aujourd’hui particulièrement inquiètes.

Face au désengagement régulier de l’Etat,

Face à la professionnalisation de leurs intervenants, la revalorisation de leur formation et leurs
conséquences sur la hausse de leurs coûts salariaux,

Face à la difficulté croissante à trouver les bénévoles qui acceptent de s’investir, gracieusement et
avec enthousiasme, dans l’ensemble des tâches nécessaires à la conduite de l’activité de leurs clubs,

Elles ne voient guère comment il leur sera possible de poursuivre leur action permanente de
formation, en particulier des plus jeunes, et d’encadrement des activités sportives dans un tel
contexte, alors même que les tarifs d’accès directs aux particuliers se trouveraient désormais dans
certains cas plus avantageux que les leurs.

Et ceci ne va pas en tout état de cause dans le sens de la démocratisation du sport, que vous
souhaitez, à juste titre, promouvoir.

Elles ne peuvent comprendre en outre qu’elles n’aient jamais été associées à ces réflexions pourtant
fondamentales pour leur devenir.

En leur nom, comme au nom des autres OMS de Paris, et de leur Comité parisien, qui partagent
cette inquiétude, nous pensons qu’il conviendrait de revoir cette mesure d’augmentation, qu’il nous
paraitrait préférable en tout état de cause de ne pas considérer avant la prochaine mandature.

Nous sommes bien entendu à votre entière disposition pour en discuter plus avant.

En vous remerciant, Monsieur le Maire, pour l’attention que vous voudrez bien montrer à notre très
grande préoccupation, je vous prie d’agréer l’expression de toute notre considération

François DENIS
Président de l’OMS 14

Lettre ouverte à Monsieur Bertrand DELANOË, Maire de Paris