HOMMAGE A PHILIPPE ESPINASSE

Lorsque j’ai rejoint, au printemps 2004, le Comité de l’OMS 14, j’y ai trouvé un groupe de bénévoles dévoués à la cause sportive et vraiment impliqués dans l’organisation des nombreuses manifestations de l’OMS et le service des clubs et j’ai d’emblée  apprécié de devenir l’un des leurs.

Parmi eux Philippe ESPINASSE m’a frappé  par sa simplicité, sa solide assurance, son sens de l’organisation et j’ai été tout de suite impressionné par le respect que chacun lui témoignait.

Il est vrai qu’il était depuis longtemps plongé dans le monde du sport et en connaissait parfaitement tous les rouages.  

Il y avait mis le pied  il y a une trentaine d’années en accompagnant ses enfants dans leur apprentissage  du judo à l’école Charles de Foucault et était devenu très vite un des principaux dirigeants du  club qui y dispensait cet enseignement, l’ANDS,  alors le premier rang pour la formation des jeunes de cette discipline dans la capitale.

Elu en avril 1983 pour le représenter  au Comité de l’OMS, il y prenait rapidement les rênes de la course du 10km, lancée l’année suivante par Pierre Maillot, président de la JAM.

C’est à son talent créateur que l’on doit nos autres principales manifestations :  la course des écoles – malheureusement disparue, mais que l’on espère bien voir renaitre – , le tournoi de football des jeunes de Noël, le Gala de boxe, et bien sûr le Forum des sports, aujourd’hui le principal moteur du Forum des associations du 14ème.

Le développement rapide de Son Plus, dans lequel il s’était investi avec son habituel dynamisme, l’écartait malheureusement, parce qu’incompatibles, de fonctions de responsabilité, qui lui revenaient naturellement au sein de l’OMS 14, alors qu’il en était devenu en 1996 le Secrétaire Général.

C’est ce qu’il m’a confié, avec une pointe de regret lorsqu’on m’avait approché pour prendre en 2006 la Présidence de l’OMS  et que je pensais que c’était de loin  à lui qu’un tel rôle devait être confié

Quand j’ai fini par me laisser convaincre d’accepter cette  responsabilité, pensant que la retraite que je devais prendre peu après m’en donnerait le loisir (elle n’a d’ailleurs finalement eu lieu que trois ans plus tard) – il m’a simplement dit : «  Plus disponible à la retraite c’est ce qu’on croit!» .

Il savait bien sûr de quoi il parlait.

Je le suis très reconnaissant d’avoir malgré les contraintes de son activité en continuel développement d’avoir, avec quelques autres, que je veux ici remercier, beaucoup fait pour guider ma bien modeste expérience et nous avons toujours travaillé de concert.

Il n’a en effet jamais abandonné le Comité de l’OMS 14 et a surtout poursuivi, à titre bénévole comme professionnel, son investissement dans nos principales manifestations, sans lequel nous aurions été bien démunis.

Ses capacités d’organisation, sa force de proposition, qui l’amenait bien souvent à nous revenir avec ce qu’il appelait ses « idées à la con »,  nous étaient plus que précieux. Il était toujours là pour assumer, quelles que soient les difficultés. Il nous faisait continuellement bénéficier de son expérience et sa force tranquille était continuellement rassurante.

Il n’hésitait pas non plus à s’investir si besoin dans les tâches les plus modestes, sans jamais s’avouer sa fatigue et sa tragique disparition nous en a fait aujourd’hui prendre  vraiment conscience.

Dans le bien difficile contexte actuel, si adverse à nos activités et si redoutable pour leur avenir et qui l’affectait bien sûr bien sûr plus qu’il ne voulait le montrer, il témoignait avant tout de sa soif de rebondir et pour nous c’était diantrement réconfortant !

Nous avons d’ailleurs échangé il y a une dizaine de jours et avions convenu de nous revoir à son retour à Paris cette semaine pour évoquer sa dernière grande idée d’une nouvelle manifestation.

Nous perdons en lui une grande référence et son départ nous laisse bien sûr quelque peu désorientés, mais nous gardons sa volonté d’affronter l’avenir et sommes persuadés  qu’ensemble et avec l’équipe de SON PLUS en particulier nous vivrons encore plein d’aventures. Nous ferons tout pour qu’elles continuent à être aussi belles, ne serait-ce que parce que le faire c’est la seule vraie façon de lui témoigner notre éternelle reconnaissance.

Ma plus profonde sympathie à tous ses proches

Adieu Philippe et merci pour tout ce que tu nous a apporté et pour tous ces moments si intensément partagés

Les photos